Conforme aux promesses du président Nicolas Sarkozy de réduction de la dette
La cession a été condamnée par des syndicats de France Télécom, qui l'ont comparée à une "vente des bijoux de famille" visant à contribuer "au financement des cadeaux qui vont être fait au patronat".
Elle ne doit pas en théorie servir à financer directement les diverses baisses d'impôts programmées par le gouvernement pour tenir les promesses du président Nicolas Sarkozy - officiellement estimées à au moins 11 milliards d'euros -, mais à réduire la dette.
D'autant que la France a récemment été rappelée à l'ordre par ses partenaires européens, qui craignent un dérapage des finances publiques.
D'un montant de 1.142 milliards d'euros à la fin 2006, soit 63,7% du produit intérieur brut, la dette dépasse la limite de 60% inscrite dans le Pacte de stabilité et de croissance européen.
Le gouvernement, qui s'est engagé à revenir dans les clous en 2012 au plus tard, ne devrait donc pas en rester là, estime M. Bouzou.
Fort d'un portefeuille d'actions évalué à quelque 192 milliards d'euros et de nombreux actifs immobiliers, "l'Etat a encore des marges de manœuvre", observe-t-il.
Parallèlement, de nombreux experts parient en particulier sur une mise en vente prochaine d'une tranche du capital d'EDF, encore détenu à 87% par l'Etat alors que la loi l'autorise à descendre jusqu'à 70%.
Quant aux analystes de la banque suisse UBS, ils considèrent le gouvernement "devrait effectuer un placement de 7 à 8% du capital (d'EDF) en septembre", une opération qui, si elle se confirmait, lui rapporterait une dizaine de milliards d'euros au vu de la capitalisation actuelle du groupe.