D'ici la fin de l'année, 190 agences devraient essaimer dans l'hexagone, avec pour objectif d'atteindre une part de marché de 3% fin 2006 et environ 10% d'ici 2014.
Soit quelque 60.000 transactions annuelles et l'intégration du top 10 du marché français.
Pour cela, pas question d'acheter un grand réseau national de franchisés : les caisses régionales, qui décident de leur stratégie, vont acheter ou créer des réseaux locaux. Jusqu'ici, les activités immobilières du Crédit agricole se limitait, outre le financement de crédits, à promouvoir et vendre des produits neufs à destination des investisseurs.
L'idée aujourd'hui est de couvrir l'ensemble de la chaîne des besoins du futur propriétaire : du choix du bien immobilier – neuf ou ancien - , à son financement, aux emprunts pour l'équiper puis la revente. Agences immobilières et agences bancaires seront cependant bien distinctes.
Le marché est important : deux-tiers des transactions en France sont réalisées dans l'ancien, dont la moitié seulement via une agence immobilière ou un notaire. Le crédit agricole n'est pas la première banque à se lancer sur ce créneau. Le Crédit Mutuel et BNP Paribas ont aussi des activités dans ce domaine, mais restent timides sur la ventes de biens anciens. Les caisses régionales du Crédit Agricole ont déjà prévu de diversifier leur nouveau métier à la gestion locative, l'administration de biens, la vente de neuf et la télésurveillance, dont les résultats sont moins dépendants du cycle d'activité.