L'augmentation du poids des dépenses courantes du logement s'explique par les fortes hausses des loyers (+ 3,4 % par an en moyenne sur vingt ans) mais aussi par une certaine amélioration des conditions de logement. Cela est aussi lié, en 2004 et 2005, à un tassement de l'évolution du pouvoir d'achat et des revenus. En 2005, un locataire du secteur privé dépensait en moyenne 7.300 euros par an pour se loger, contre 6.000 euros pour un locataire du secteur social.
Globalement, les dépenses d'investissement (105 milliards d'euros) ont crû de 11,8 % en 2004, deux fois plus vite qu'en 2003, ce qui reflète à la fois une très forte croissance de la production de logements neufs (la construction de logements atteint un niveau historique), une reprise des travaux d'entretien-amélioration et une nouvelle accélération des prix.
Les dépenses d'investissement ont été particulièrement fortes en dans les logements neufs. Précision intéressante, la moitié du montant de l'investissement est financée sur emprunt, contre un tiers environ en 2003, et un quart en 2002. Les crédits à l'habitat accordés aux ménages ont fortement augmenté en 2004 (+ 16 milliards d'euros).
Les dépenses courantes de logement, qui pèsent 244 milliards d'euros, ont quant à elles augmenté de 5,4 % en 2004 et de 6,6 % en 2005, du fait de la hausse des loyers et du prix de l'énergie.
L'étude insiste enfin sur le " rôle majeur " des aides publiques en faveur du logement : elles ont pesé 26,1 milliards d'euros en 2004, dont 54 % d'aides à la personne et 45 % d'avantages fiscaux et aides à la pierre.