L'ensemble des fonds déposés sur le Livret A et le Livret de développement durable (LDD, ex-Codevi) serait centralisé aux deux-tiers à l'organisme public CDC, et le tiers restant serait laissé à la disposition des banques, précise le quotidien.
En contrepartie les banques prendraient des engagements chiffrés pour financer le logement social, auquel participe le Livret A.
Le rapport Camdessus propose aussi de modifier la règle de fixation du taux d'intérêt du Livret A, jugée trop généreuse pour les épargnants, et qui renchérirait le coût de financement du logement social, indique Le Monde sans plus de précisions.
Alors que la fixation de ce taux donnait lieu régulièrement à des polémiques, le gouvernement a créé en 2003 un dispositif automatique: la rémunération du Livret A résulte désormais d'une moyenne entre l'inflation hors tabac et les taux d'intérêt interbancaire à court terme (Euribor 3 mois), majorée de 0,25 point. Or, depuis quelque temps, ces deux taux sont sur une pente ascendante.
Le taux du Livret A, actuellement fixé à 3%, pourrait même encore augmenter au 1er février 2008, une évolution qui "va dans le sens du pouvoir d'achat", a déclaré vendredi le ministre du Budget Eric Woerth.
Par ailleurs, la France a déposé en juillet un recours devant la Cour de justice européenne pour contester la demande de la Commission européenne d'étendre, d'ici le 10 février, à toutes les banques la distribution du Livret A et du Livret Bleu, vendu par le Crédit Mutuel.