Dans leur septième rapport au G20, ces organisations indiquent que l’accumulation de nouvelles restrictions, associée à l’impuissance des gouvernements à supprimer celles existantes, aggravent à l’évidence les risques de dégradation qui pèsent sur l’économie mondiale.
« Les responsables des pays du G20 se sont engagés à éviter le protectionnisme et à supprimer les mesures prises durant la crise, » a indiqué le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría.
« Nous savons que la fermeture des marchés étouffe la croissance et rend plus difficile la lutte contre le chômage. Les pays doivent résister à la tentation de mettre en œuvre des politiques du commerce et de l’investissement tournées vers l’intérieur. »
Entre octobre 2011 et début mai 2012, treize membres du G20 ont mis en œuvre des mesures intéressant l’investissement, la sécurité nationale ou les accords commerciaux internationaux, d’après le rapport. La plupart d’entre elles ont eu pour effet d’ouvrir les marchés et d’accroître la transparence pour les investisseurs.
D’autres mesures, notamment une expropriation et de nouvelles restrictions à l’entrée, ont accentué la perception du risque et pourraient nuire au climat des entreprises et à la reprise économique, d’après le rapport.
Les travaux entrepris à l’OCDE au cours des vingt-cinq dernières années, dont il est fait état dans le rapport commun présenté aujourd’hui, donnent une vue d’ensemble du niveau et de la nature du soutien et de la protection apportés à certains secteurs, comme l’agriculture, et contribuent avec force à la défense d’une plus grande libéralisation des échanges de produits agricoles.
L’incidence négative des mesures commerciales protectionnistes et discriminatoires a été mise en évidence dans une étude réalisée par 10 organisations internationales, y compris l’OCDE et l’OMC, publiée la semaine dernière
L’Initiative de collaboration internationale sur le commerce et l’emploi (ICICE) a démontré que les gouvernements qui encouragent des marchés ouverts et résistent au protectionnisme sont mieux à même de stimuler une croissance économique inclusive et de créer des emplois de qualité. Le commerce est un vecteur important qui fournit des emplois de haute qualité et une productivité accrue.
Le nouveau rapport de l’OCDE, de l’OMC et de la CNUCED a été établi en réponse à une requête formulée par les responsables du G20 lors de leur Sommet de Séoul des 11 et 12 novembre 2010, à l’occasion duquel ils ont réaffirmé qu’ils étaient prêts à prolonger jusqu’à la fin de 2013 leur accord de statu quo de résister au protectionnisme. I Les dirigeants du G20 ont invité l’OCDE et la CNUCED à continuer de suivre les évolutions de la politique d’investissement et à rendre compte publiquement de cet exercice tous les six mois, l’OMC continuant pour sa part de suivre les évolutions de la politique commerciale.