L'intervention du président sera surtout l'occasion de fixer les « grandes lignes du mandat que donne le président à la commission de réflexion sur la réforme des institutions », rappelle-t-on à l'Élysée.
Cette commission, qui sera présidée par Édouard Balladur, devra « mettre en musique les attentes présidentielles », prévient déjà l'un de ses futurs membres.
Sa liste sera officiellement annoncée dans les jours qui viennent, au plus tard le 22 juillet. Elle devra rendre ses conclusions « dans le courant du mois d'octobre », précise-t-on à l'Élysée.
Ce soir, Nicolas Sarkozy annoncera donc la création de cette commission, quatorze ans après celle qu'avait présidée Georges Vedel. Mais à la différence de la commission Vedel, les conclusions de celle présidée par Édouard Balladur devraient être suivies d'effet.
Nicolas Sarkozy n'entend pas proposer une rupture forte avec les fondamentaux de la Ve République. Le pouvoir de dissolution de l'Assemblée ou l'article 49.3 devraient rester intacts.
En revanche, Nicolas Sarkozy ne manquera pas de rappeler que, depuis 1962, aucune révision d'ampleur de la Constitution n'a été engagée.
Le menu que le président confiera à la commission comprendra le statut de l'opposition, la réforme de l'ordre du jour de l'Assemblée, la fin des nominations présidentielles à la tête des entreprises publiques, et enfin la possibilité pour le chef de l'État de s'exprimer devant l'Assemblée nationale.