Le Premier ministre a donc demandé la publication dès le 10 mars prochain des premiers résultats de l’observatoire des prix et des marges, dont la création a été décidée lors de la réunion par le président de la République des fournisseurs et des distributeurs en novembre 2007, sur les produits alimentaires dans la grande distribution. Un premier panel, portant sur 20 produits phares, sera analysé d’ici à la fin de la semaine.
Il a également demandé à Christine Lagarde et à Luc Chatel de faire procéder dès demain par leurs services à une enquête sur les comportements de marges des différents opérateurs économiques. Cette enquête fera toute la transparence sur la part des hausses attribuables aux cours internationaux d’une part, et aux marges de transformation, d’intermédiation et de distribution, d’autre part, et d’identifier les abus. L’objectif est également d’expliquer les raisons des prix plus élevés en France que chez nos voisins européens.
Le Gouvernement est déterminé à prendre toutes les mesures nécessaires pour développer la concurrence et faire baisser les prix pour les consommateurs.
Le projet de loi pour la modernisation de l’économie comportera un volet ambitieux en ce sens, avec la création d’une autorité de la concurrence aux compétences renforcées et une réforme de la réglementation afin de permettre la négociabilité des tarifs et une compétition accrue entre les distributeurs. La concertation avec les professionnels et les parlementaires a d’ores et déjà débuté.
Ces réformes compléteront la loi "Chatel" du 3 janvier 2008, grâce à laquelle, au terme de la négociation annuelle entre les producteurs et les distributeurs qui s’achève le 1er mars prochain, les distributeurs pourront dès 2008 et pour la première fois répercuter sur le prix de vente l’intégralité des ristournes, remises et avantages obtenus des producteurs.