Moins de courrier en volume, mais davantage de recettes. Tel est le bilan schématique qui ressort de l'étude menée par l'Arcep dans le cadre de son deuxième observatoire des activités postales et portant sur l'année 2005.
Autrement dit, les Français échangent moins par la poste mais encaissent dans le même temps des hausses de tarifs. Ce qui se traduit concrètement en grandes masses par 39 milliards d'envois pour 14 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Sachant que le groupe La Poste accapare à lui seul plus de 90% de la correspondance, en raison de son monopole sur l'envoi des plis de moins de 100 grammes.
Dans le détail, le segment qui génère le plus de recettes reste celui du publipostage, ce que l'on appelle aussi la « publicité adressée ». En clair, les tracts personnalisés. Ceux-ci ont ainsi rapporté quelque 8,3 milliards d'euros (+3,8%) alors même que leur nombre fléchissait quelque peu (-0,6%).
Par contre, en volume, la publicité non adressée l'emporte haut la main avec 18,6 milliards d'envois. Soit près d'un sur deux. Mais elle demeure particulièrement peu rentable.
Ceci étant, si le groupe dirigé par Jean-Paul Bailly souffre alors que se profile de surcroît la libéralisation totale du marché du courrier en 2009, il peut néanmoins compter sur un segment dynamique : les colis.
Les gens commandent beaucoup sur la Toile mais se font aussi logiquement beaucoup livrer. On perd d'un côté, ce que l'on récupère de l'autre. L'Arcep souligne ainsi que le segment des colis est passé de 345 millions d'envois à 355 millions d'envois, et de 1,39 milliard à 1,43 milliard d'euros. Soit un gain de près de 3% dans les deux cas.