Cependant, le dollar canadien, nommé “loonie" par ses détenteurs, vient de se frayer une voie vers la parité avec le dollar américain. Le Canada fait maintenant figure de nation fière de ses 33 millions d’acheteurs potentiels dont le pouvoir d’achat a suivi une forte croissance dans les cinq dernières années.
Les agences touristiques New-Yorkaises en ont pris bonne note. Elles reconnaissent avoir eu peu de considération pour les visiteurs canadiens par le passé, mais dressent désormais leurs plans pour les attirer désormais dans l’état et la ville de New-York.
L’état fait passer des publicités dans les journaux de Toronto et sur les sites canadiens, invitant les habitants à passer leurs week-ends d’automne dans les contrées du nord et de l’ouest de l’état. Une agence de tourisme, NYC & Company, va même jusqu’à ouvrir une succursale à Toronto, une première pour elle, et la parité des monnaies est qualifiée pudiquement d’"opportunité psychologique".
Le dollar canadien, dont le surnom lui vient du canard dessiné sur sa face, a dépassé le dollar américain vendredi, établissant une nouvelle valeur record depuis 31 ans. En 2002, il valait 62 cents, et les américains plaisantaient à son sujet en disant qu’il valait "juste le papier" nécessaire à son impression.
Aujourd’hui, les cohorts de tourists canadiens brandissent fièrement leurs loonies, les offices de tourisme ont cessé de les traiter par le mépris et ont commence des campagnes de séduction, les encourageant à rejoindre les rangs des chasseurs de bonnes affaires qui inondent les rues de New-York.
Quand il s’agit de faire du shopping, il en faut peu pour encourager les foules…