La CGT a des raisons d'être pessimiste. L'annonce de la possible suppression de 8.000 à 10.000 emplois à PSA, soit plus du double de ce qui était auparavant annoncé, en est l'exemple. Le syndicat craint également que l'économie de toute l'Ile et Vilaine soit fortement touchée, puisque le site PSA de La Janais, à Rennes, qui représente 5.800 emplois, est menacé.
« Toute l'économie du département dépend de la Janais. Nous allons faire pression sur la direction pour qu'un nouveau véhicule soit annoncé sur le site rennais » estime Loïc Morel, secrétaire départemental de la CGT, cité par notre confrère 20minutes.fr
Toutefois, PSA n'est pas un cas isolé. Loin s’en faut ! La réduction de 5.122 postes chez Air France, d'ici 2015 ainsi que le plan d'économie de 2 milliards d'euros de Sanofi, touchant 4.000 salariés, viennent « gonfler » cette liste noire.
Dans l'entourage de François Hollande, on est plutôt fataliste. En effet, cité par notre confrère Le Parisien, un conseiller du Président explique que « le pic est loin d'être passé. Les mois qui viennent seront très difficiles ». A charge donc pour le gouvernement de trouver rapidement des réponses aux revendications syndicales. Sous peine de subir, à l'automne, ce que certains appellent déjà le « troisième tour social ».