Plus 30% d'ici à 2010 !
De quoi décourager les meilleures bonnes volontés
Et pourtant, depuis 2001, ces constructions ont connu une progression de +46%, alors que celles de la maison individuelle traditionnelle augmentaient de 18%, selon le Comité national pour le développement du bois (CNDB).
En 2005, ce sont ainsi près de 9.000 maisons à ossatures bois (MOB) qui ont été construites en France, pour 224.000 maisons en maçonnerie.
Pour témoigner de ce succès, un salon leur est consacré à Angers du 13 au 16 octobre pour des acheteurs de plus en plus nombreux à se laisser séduire, au-delà des régions de montagne.
Car, dès que l'offre professionnelle existe, le succès du bois est au rendez-vous.
Ainsi, Maisons Nature et Bois, filiale de Trécobat, premier constructeur de maisons individuelles en Bretagne, prévoit de construire 150 maisons en bois en 2006 sur 1.100 maisons construites par le groupe, soit 12%.
L'ossature bois est la plus utilisée: il s'agit d'un ensemble de montants et de traverses qui forment l'ossature sur laquelle des panneaux à base de bois assurent la rigidité (75% du marché).
Le bois empilé, à base de rondins ou de madriers (12% du marché), est la technique utilisée pour les chalets et les isbas.
La structure poteaux/poutres (7%) permet une grande souplesse architecturale, de grandes baies vitrées et des grands espaces, une technique très prisée des architectes.
Chez Trécobat, une maison en bois coûte environ 8% de plus qu'une maison en maçonnerie.
La construction est plus rapide à partir d'éléments préfabriqués - une maison de 120 m2 peut être construite en moins de cinq jours -, elle possède des qualités exceptionnelles d'isolation - le budget de chauffage est réduit de 20 à 30% - et la surface habitable est augmentée de 7% par rapport aux constructions maçonnées en raison de murs moins épais.
Pour les écologistes qui auraient peur de dépeupler les forêts, il faut rappeler que l'on récolte chaque année bien moins de bois qu'il n'en pousse.
Et, argument imparable: la production de bois n'entraîne pas de production de CO2 et n'a donc aucun effet de serre.
Fort de tous ces arguments en faveur du bois, la profession a pour objectif d'augmenter sa part dans la construction de 30% d'ici à 2010.