
Pourtant, avec 83,5% d'hommes investis tête de liste aux élections municipales et 79,1% d'hommes candidats aux cantonales (pour autant de suppléantes), les partis politiques Français continuent à faire figure de mauvais élèves tant au niveau européen qu'au niveau international.
Signalons que des différences importantes persistent entre les partis de la majorité actuelle et de l'opposition : malgré des gestes forts venant du Gouvernement et de la Présidence en matière de parité, l'UMP et le Nouveau Centre ne témoignent d'aucun volontarisme dans ce domaine, dans les villes de 30 000 habitants et plus le pourcentage de femmes maires ne dépasse pas les 8%; alors que du côté des socialistes, dans les villes de la même catégorie, entre 14 et 16 % de femmes ont été élues maires.
Résultats pourtant, rappelons le, bien en dessous des objectifs déclarés par la Gauche pendant la campagne électorale. Les élections cantonales ne font que confirmer les craintes affichées par l'Observatoire au moment des dernières modifications électorales. L'introduction d'un ticket mixte entre titulaires et suppléants a été l'occasion de cantonner les femmes au rôle de suppléante, quel que soit le parti.
Il reste donc visiblement nécessaire de rappeler aux partis politiques que la modification du 23 juin 1999 de notre Constitution les rend directement responsables d'un nouveau principe républicain : le partage des responsabilités entre les femmes et les hommes dans l'ensemble des mandats et fonctions électives. Ainsi, force est de constater que quand la loi n'est pas directement contraignante, les stratégies électorales continuent à primer face au projet démocratique de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Source : Observatoire de la Parité