Après avoir rencontré les ouvriers pendant une demi-heure, la candidate socialiste est intervenue sur le mode volontariste, voire autoritaire, qu'elle affectionne chaque fois qu'elle se rend dans une entreprise en difficulté.
Recentrage de sa campagne sur l'emploi
La semaine précédente, elle expliquait pourtant que ce sujet était pour elle «confortable» parce qu'elle aurait posé des jalons dès l'année dernière, avec son slogan sur «l'ordre juste», sa proposition d «encadrement militaire» pour les jeunes délinquants ou sa volonté d'apporter une sanction au premier acte d'incivilité.
«Nous ferons campagne sur les questions économiques et sociales, c'est la première priorité des Français», expliquait lundi François Hollande lors du point de presse de campagne, «mais ça ne veut pas dire que les questions d'insécurité ne doivent pas être traitées, y compris pour ramener Nicolas Sarkozy à son bilan», ajoutait-il.
Dans son entourage, on feint de ne pas s'inquiéter de voir la candidate socialiste systématiquement battue dans les sondages par Nicolas Sarkozy au deuxième tour depuis le début de l'année.
Mais les plus pessimistes se déclarent persuadés que les électeurs de François Bayrou, des autres candidats de la gauche, voire certains électeurs de Jean-Marie Le Pen, seraient prêts à voter Royal, rendant ainsi l’impossible … possible.