Il veut saisir en référé le tribunal de grande instance de Paris "afin de faire auditionner le quatrième arbitre et toute personne ayant directement ou indirectement disposé d'une information ayant conduit à la sanction de Zinédine Zidane", exclu de la finale après un coup de tête asséné au joueur italien Marco Materazzi.
Cette "procédure en constitution de preuve en vue de la manifestation de la vérité" vise à "déterminer si le quatrième arbitre a pris sa décision en fonction d'un moyen illégal, qui est le recours à la vidéo", a expliqué Me Mouhou, qui compte "avoir tout finalisé en fin de semaine prochaine".
"Si le quatrième arbitre s'est déterminé en recourant à un moyen illégal, la finalité de l'action judiciaire est l'annulation du match", a précisé l'avocat qui dit agir "au nom de plusieurs clubs de football" dont il n'a pas voulu citer le nom. Selon Me Mouhou, "si le juge détermine qu'on a eu recours à un moyen illégal, il faut en tirer les conséquences. Ca veut dire que Zidane n'aurait jamais dû être sanctionné et personne ne peut dès lors prédire la fin du match qui doit donc être rejoué".
L'avocat a expliqué sa saisine d'un tribunal français par le fait que la Fédération internationale de football (Fifa) a son siège en Suisse mais dispose d'une représentation en France. Il a justifié en outre sa procédure devant une juridiction de l'ordre judiciaire et non sportif comme la commission de discipline de la Fifa ou le Tribunal arbitral du sport (TAS) "afin que l'expertise que je sollicite soit contradictoire et de droit commun".
Il pense d'ailleurs "que la justice va pouvoir donner des éléments d'information à la commission de discipline et au TAS".
La Fifa, qui va ouvrir une enquête disciplinaire contre le capitaine français, a assuré lundi que la vidéo n'avait pas été utilisée pour l'exclure, affirmant que le quatrième arbitre, l'Espagnol Luis Medina Cantalejo, avait vu l'incident "en direct sur la pelouse et en a avisé l'arbitre, et l'arbitre a pris sa décision, point barre".