Alors que les dernières académies ont, lundi dernier, effectué la rentrée des vacances de février, les enseignants continuent de multiplier les actions contre le décret sur le temps de travail des enseignants qui sera appliqué à la rentrée prochaine.
Un décret qui, selon les syndicats d'enseignants, entraîne une baisse de salaires de 1 400 euros par an pour 50 000 enseignants. Les professeurs ont trouvé la riposte : le boycott ou report des bacs blancs, ces épreuves de simulation du baccalauréat qui se déroulent dans la plupart des lycées au deuxième trimestre.
Le mouvement semble prendre de l'ampleur : le syndicat Snalc estime que 500 à 600 lycées sont concernés, le Snes environ 300 lycées.
De son côté, le ministère de l'Éducation évoque des mouvements « sporadiques », dont l'am-pleur est difficile à mesurer. En tout cas, la plupart des académies sont concernées, de manière plus ou moins importante, comme Grenoble, Lyon, Nice, Versailles, Aix-Marseille, Créteil, Rennes ou Poitiers.
Pour faire monter la pression avant une grève prévue le 20 mars, les enseignants manifestent aussi leur mauvaise humeur par des annulations de conseils de classe, des annulations de sorties ou encore des reports de notes.
De leur côté, inquiets pour leur baccalauréat, les lycéens eux-mêmes commencent à se mobiliser.
Reste que d'ores et déjà, plane une menace sur certaines épreuves du baccalauréat. « Certes, il ne faut pas s'en prendre au baccalauréat. Mais la colère des collègues monte », insiste Sylvie Nony, secrétaire national du syndicat d'enseignant Snes.
Des professeurs pourraient être tentés de boycotter certaines épreuves qui débutent à la fin de mai dans plusieurs académies, avance-t-on. Mais la suite du mouvement est étroitement liée aux résultats des échéances politiques.