utilisateurs également en raison de leur architecture. Depuis, presque tous les bureaux d’architecture de renom ont conçu des piscines. Une petite sélection de ces travaux remarquables est présentée à Cologne par l’European Waterpark Association e.V. (EWA) et Koelnmesse, du 26 au 28 octobre 2011, dans le cadre du FSB – Salon international pour l’aménagement et l’équipement des espaces de plein air, des centres sportifs et des piscines. Ce sont des établissements de bains au meilleur sens du terme : des réceptacles d’une eau bienfaisante et même salutaire dans laquelle les gens s’immergent comme dans un univers déconnecté du quotidien.
« Ces équipements spectaculaires ne sont pas toujours simples à exploiter. Les utilisateurs ne sont pas tous enthousiastes. Mais une chose est sûre : ces « utopies matérialisées » ne sont en aucun cas ennuyeuses. Dans le meilleur des cas, ce sont même des sources d’inspiration ». C’est en ces termes que le Dr. Michael Quell, président de l’European Waterpark Association e.V., a décrit les particularités des piscines auxquelles est consacrée l’exposition.
En anglais, on emploie le terme « Landmark » pour désigner ces réalisations à la fois impressionnantes et emblématiques qui servent de repères. Le Musée Guggenheim de Frank Gehry à Bilbao est l’une d’elles. L’exposition présentée par le FSB pose la question de savoir s’il existe ce que l’on pourrait qualifier de « Watermark », à savoir des exemples emblématiques car hors du commun en matière d’architecture des thermes et des piscines. Ne serait-ce qu’en raison de leurs dimensions, les thermes romains étaient déjà des repères bien visibles dans l’espace urbain. Les piscines publiques créées au début du XXe siècle étaient aussi de véritables « temples de la baignade ». La piscine Széchenyi de Budapest était même la réplique d’un château. La plupart des réalisations, qui ont suivi au cours du XXe siècle, se voulaient tout simplement fonctionnelles, d’où leur manque d’originalité.
Ce n’est qu’à la fin des années 70 que l’on a assisté à une redéfinition des piscines, celles-ci n’étant plus avant tout des centres de natation sportive mais devenant des espaces de loisirs, de remise en forme et de détente. De ce fait, une plus grande attention a de nouveau été accordée à la conception des bâtiments qui abritaient les plans d’eau. Et les projets sont devenus de plus en plus spectaculaires. Tandis que les thermes de Bad Aibling conçus par Stephan Behnisch privilégient les formes organiques et que le parc aquatique Bernaqua de Daniel Libeskind, dont il a déjà été question, se distingue par ses structures cristallines, d’autres réalisations ont recours à des matériaux inhabituels pour créer des surfaces qui le sont aussi. C’est le cas par exemple du WATER CUBE de Pékin, construit pour les Jeux olympiques et dont la façade évoque des bulles de savon. Des photographes de renom international dont les travaux sont consacrés à l’architecture ont mis en scène les
thermes et les piscines de loisirs que l’European Waterpark Association présente fin octobre aux visiteurs du FSB et d’aquanale, le Salon international du sauna, de la piscine et de l’espace bien-être. L’exposition s’accompagne de la publication d’un catalogue.