
Il semble improbable que M. Bayrou donne une consigne de vote pour l'un des deux finalistes, car il a déjà dit qu'il ne retomberait pas dans le "camp contre camp" et s'est félicité de l'émergence d'un "centre indépendant".
Il devrait confirmer mercredi son intention de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions aux législatives de juin et de créer un nouveau parti "démocrate", pour matérialiser l'élan de la campagne du premier tour.
Depuis dimanche soir, les partisans de Ségolène Royal comme ceux de Nicolas Sarkozy essaient de s'assurer le soutien des centristes. Lundi à Valence, la candidate socialiste s'était déclarée disponible pour "un débat ouvert et public" avec le dirigeant centriste, sur la base de son propre pacte présidentiel. "A François Bayrou maintenant de prendre ses responsabilités", a-t-elle déclaré mardi.
Les partisans du candidat UMP manient la carotte et le bâton pour séduire les élus centristes: le ministre Jean-Louis Borloo a fait miroiter la possibilité d'une présence "massive" de l'UDF au gouvernement.
François Fillon, conseiller politique de M. Sarkozy, a averti que si l'UDF restait hors de la majorité présidentielle, elle pourrait en payer le prix aux législatives.
Pour les centristes, "l'important est de pouvoir constituer un groupe parlementaire le plus large possible, qui appuie la démarche de François Bayrou", disait mardi matin à l'AFP le député-maire de Rouen Pierre Albertini, qui "réfléchit" à son éventuel soutien à M. Sarkozy.