"Symboliquement, j'ai pris le sommet pour faire sauter le bouchon de champagne", a-t-il expliqué plus tard lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Pointe-à-Pitre, dans l'île voisine de la Guadeloupe.
"C'est un choix qui est un symbole, (dans une) société française qui est bloquée, de castes, dans laquelle il est impossible à beaucoup de jeunes de faire leur chemin parce que tous les pouvoirs sont concentrés entre les mêmes mains", a-t-il ajouté.
François Bayrou souhaite la création d'un établissement qui ne serait plus "dirigé vers des hautes responsabilités dans les entreprises privées", mais d'une "école qui s'occupera des services publics de la Nation, apprendra aux très hauts responsables à comprendre et saisir ce qui se passe dans le peuple, à ne pas pouvoir l'ignorer".
"Je veux que les responsables futurs des services publics de la France sachent comprendre les citoyens, les entendre et leur apporter des réponses", a-t-il ajouté.
"J'aime bien l'Allemagne parce que c'est un pays où on peut commencer ouvrier et finir PDG", a-t-il dit, plaidant pour une société où "on peut entrer par le bas et ressortir par le haut".
Le remplacement de l'Ena serait l'un des volets de la réforme de l'Etat que François Bayrou souhaite conduire s'il accède à l'Elysée, et dont il détaillera le contenu lors d'une conférence de presse mardi à Paris.