« Mayotte est un des visages de la France, si loin dans l'Océan Indien » …
Il a reçu un accueil chaleureux à l'aéroport de Dzaoudzi puis au conseil général à Mamoudzou.
Des femmes vêtues du saluva, le traditionnel boubou mahorais, le visage maquillé d'un masque fait de bois de santal écrasé mélangé à de l'eau, lui ont offert des colliers de fleurs en dansant les danses locales, mbiwi et chigoma, au son des baguettes de bambou entrechoquées et des youyous.
Le candidat UDF avait réalisé un score de 12,25% à Mayotte en 2002, nettement supérieur à son résultat national (6,8%).
Les élus locaux, saluant sa deuxième visite en sept mois, ont souligné qu'il était le premier candidat à se rendre chez eux pendant cette campagne présidentielle.
Avant cette visite de deux heures, le candidat centriste avait, lors d'un point de presse matinal à Saint-Denis de la Réunion, déploré "l'obsession" de l'identité nationale chez ses deux principaux concurrents.
Il réagissait ainsi à la proposition de la candidate socialiste Ségolène Royal que les Français aient chez eux le drapeau tricolore et l'exposent aux fenêtres le jour de la fête nationale, tandis que Nicolas Sarkozy lors d'un voyage aux Antilles a de nouveau défendu l'idée d'un ministère de l'Immigration et de l'identité nationale.
"Je crois que les deux candidats ont un problème avec cette obsession nationaliste", a commenté M. Bayrou.
"Je ne suis pas de ceux qui disent qu'il n'y a pas de difficultés", avait ajouté M. Bayrou qui, avant sa visite à Mayotte où un tiers de la population est clandestine, s'est déclaré favorable à une remise en cause du droit du sol en Guyane et à Mayotte.
Le président du conseil général, Saïd Omar Oili, a affirmé que M. Bayrou serait élu président de la République, car "tous les marabouts l'ont dit".
D'ailleurs, le bateau qui l'a emmené de Petite Terre à Grande Terre s'appelait "baraka".