Ségolène Royal moins concurrencée à gauche, mais défaite au second tour
sympathisants de droite (3%), mais devient très majoritaire parmi ceux de gauche (63%, +
13 points). Cette poussée se fait essentiellement parmi les partisans de l’extrême-gauche ou
des Verts.
Tandis que François Bayrou conforte le score de 14% déjà enregistré la semaine passée,
malgré une nette décrue parmi les sympathisants de gauche, Nicolas Sarkozy affirme encore
davantage son hégémonie sur son camp (35% des intentions de vote exprimées, et 58%
parmi les seuls sympathisants de droite). A l’inverse, Jean-Marie Le Pen marque le pas (10%,- 2 points).
Au second tour, la gauche mieux rassemblée est cependant encore plus dominée par le
candidat de droite, l’écart des intentions de vote passant de 4 à 6 points par rapport à la fin
de la semaine précédente. Cette contre-performance est notamment due aux moins bons
reports de voix des électeurs ayant choisi au premier tour François Bayrou ou bien un
candidat d’extrême-gauche.
En d’autres termes, Ségolène Royal a réussi à consolider sa candidature pour le premier tour, sans réussir pour l’heure à ramener à elle les électeurs ayant quitté la gauche pour le centre.
La séduction de l’idée d’un gouvernement d’union nationale
mêlant gauche et droite (71%), idée réactualisée par la campagne de François Bayrou.
Cette idée, logiquement plébiscitée par les sympathisants de l’UDF (92%), l’est très
majoritairement aussi bien parmi ceux du Parti socialiste (73%) que de l’UMP (69%).
Il est à noter qu’elle suscite davantage d’adhésion dans les catégories moyennes ou aisées que parmi les milieux populaires (64% parmi les ouvriers).
Pour les deux tiers des Français, l’intention exprimée par François Bayrou d’essayer réellement une telle formule de gouvernement en cas de victoire à la présidentielle paraît digne de foi.