« Je comprends votre dilemme légitime entre le vote de cœur et le vote utile »
Le candidat de la LCR, qui fait le meilleur score dans les sondages parmi les postulants de la gauche radicale (4 à 5%), a affirmé qu'il "savait" que c'est le vote utile qui taraude l'électorat de gauche : invité dans l'après-midi dans la petite ville de Hem, dans la banlieue lilloise, à l'invitation d'associations de quartiers, il avait a été assailli de questions sur ce sujet.
"J'ai beaucoup de sympathie pour vous, mais je ne veux pas le spectre d'un nouveau 21 avril 2002, je veux que la gauche soit au deuxième tour et pour cela je vais voter Ségolène Royal", lui a dit un habitant de Hem.
"Je comprends votre dilemme légitime entre le vote de cœur et le vote utile", car "qui n'a pas été traumatisé par le 21 avril 2002", reconnaît Olivier Besancenot qui déploie tout son talent oratoire à Hem, puis au meeting à Lille, pour convaincre de l'opportunité de sa candidature.
Je comprends votre dilemme légitime entre le vote de cœur et le vote utile", car "qui n'a pas été traumatisé par le 21 avril 2002", reconnaît Olivier Besancenot qui déploie tout son talent oratoire à Hem, puis au meeting à Lille, pour convaincre de l'opportunité de sa candidature.
Il n'y a pas une seule gauche dans ce pays", dit-il en soulignant qu’ "après l'élection pendant cinq ans" il va falloir organiser "une résistance face à Sarkozy" si c'est le candidat UMP qui est élu, ou "une opposition à Ségolène Royal sur sa gauche", si c'est la socialiste qui est présidente.
"Je dis aux militants de gauche dans neuf jours, tant pis si sur la question de l'immigration nous ne sommes pas encore majoritaires" mais "il y en a qui résistent, qui osent aller à contre-courant" en "revendiquant le droit d'asile, le droit de vote et la régularisation de tous les sans papiers", lance-t-il applaudi par la salle.
"Nous on ira à contre courant pour reparler des questions sociales et de la mondialisation", a ajouté M. Besancenot qui a égrené son programme allant de la hausse du Smic à la gratuité des transports et l'interdiction des licenciements.
Mais il a un seul vrai regret : "Je n'aurai pas d'adversaire dans le camp de la gauche antilibérale", a-t-il dit.