Selon l'Union nationale lycéenne (UNL), les boycottages et les grèves du zèle qui se sont manifestés dans de nombreux lycées n'avaient jamais suscité une telle réaction. "Nous sommes du côté des enseignants et contre la casse du service public, rappelle Floréale Mangin, sa présidente, mais nous pensons que le boycott n'est pas la meilleure solution.
Le bac blanc est le seul entraînement dont disposent les élèves avant l'examen final, il revêt donc à leurs yeux une grande importance." L'UNL souhaite entamer des négociations avec les syndicats et les enseignants dans les établissements afin de trouver des modes d'action ne pénalisant pas les élèves.
Du côté du SNES (principal syndicat du second degré), le recours au boycott suscite un certain embarras. "Nous avons appelé à développer des actions de protestation concertées et expliquées aux parents, explique Bernard Boisseau, secrétaire général du SNES. Mais, dans certains cas, le personnel est tellement excédé par l'entêtement du ministre de l'éducation nationale qu'il est prêt à aller jusqu'au bout."
Selon le syndicat, environ 300 établissements seraient touchés par des actions de boycott, de la simple grève des notes à l'ajournement total.
Et le mouvement pourrait se prolonger.