Les trois pupitres en bois clair seront presque alignés sur un plateau que Public Sénat et la Chaîne parlementaire, organisateurs de la rencontre, ont voulu "sobre, moderne et respectueux des règles d'équité entre les candidats".
Les places des prétendants ont été tirées au sort. Les trois compétiteurs s'exprimeront l'un après l'autre, brièvement, sur leur candidature, avant le débat lui-même, sur les questions économiques et sociales. Les deux suivants, les 24 octobre et 7 novembre, porteront respectivement sur les questions de société et d'environnement, et sur l'Europe et l'international.
Deux journalistes des chaînes parlementaires tireront au sort dix questions posées par les militants par courrier ou internet, couvrant dix sujets considérés comme "incontournables" - retraite, pouvoir d'achat, emploi...- et d'ores et déjà précisés aux concurrents.
Les journalistes pourront rebondir si la réponse leur semble imprécise. Les candidats répondront dans un ordre tiré au sort. Les réponses ne dureront pas plus de 3mn15, a précisé le PS, "de manière à ne pas déséquilibrer la confrontation". "Chacun pourra parler en liberté", assure François Hollande, premier secrétaire du PS, et compagnon de Mme Royal. Mais il n'y aura pas de débat contradictoire, puisque aucun participant ne pourra interpeller les deux autres.
L'organisation même des débats représente théoriquement une victoire de Strauss-Kahn et Fabius, qui plaidaient depuis des mois pour une confrontation visant à faire connaître le "fond" des propositions avant le vote des militants, les 16 et 23 novemec des questions préparées, connues à l'avance des intervenants".
Pour Laurent Fabius, "on ne tranche pas les grandes questions simplement en lisant côte à côte des fiches". Dominique Strauss-Kahn a critiqué des "interventions parallèles, avec des questions préparées, connues à l'avance des intervenants".