Le député européen se présentera en tandem avec la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui sera numéro deux sur sa liste "de rassemblement"
"J'ai voulu accompagner François Bayrou jusqu'aux limites de la loyauté", a déclaré l'ancien patron de Radio France lundi dans le Figaro.
Mais "je refuse que les militants de l'UDF-MoDem soient sacrifiés aux négociations municipales ou à l'échéance présidentielle de 2012", a-t-il ajouté, déplorant le manque de "démocratie interne" dans le parti.
La défection de M. Cavada, une figure du MoDem qui avait organisé le "Forum des démocrates" en septembre à Seignosse (Landes), constitue un nouveau coup dur pour le "troisième homme" de la présidentielle, à quelques jours du Congrès fondateur de son nouveau parti (1-2 décembre à Villepinte, Seine-Saint-Denis).
Pour la sénatrice UDF-MoDem Jacqueline Gourault, une fidèle de M. Bayrou, le moment choisi pour l'annonce de cette candidature "n'est sûrement pas un hasard".
"Il est évident qu'on veut nous affaiblir", a-t-elle déclaré à l'AFP, alors que les proches de Bayrou voient dans ce nouveau "débauchage" l'intervention directe de l'Elysée.
Le ministre de l'Education Xavier Darcos cumulerait son portefeuille avec la Culture, et M. Cavada se verrait confier le secrétariat d'Etat à la Communication, indiquait lundi l'une de ces sources.
M. Cavada réside à Neuilly (Hauts-de-Seine) et avait été candidat MoDem aux législatives dans le Val-de-Marne.
Vendredi dernier M. Bayrou avait enregistré une autre défection, celle de l'un des quatre députés UDF-MoDem, Thierry Benoit (Ille-et-Vilaine), qui ne "portera pas le MoDem sur les fonts baptismaux". En revanche, parmi les "UDF historiques", le sénateur Jean Arthuis a en revanche décidé de "jouer le jeu et participer à la fondation" du MoDem, a-t-il indiqué à notre confrère l'AFP, même s'il reproche à M. Bayrou d'avoir "présidentialisé à outrance la gouvernance du parti".