Dans le détail, Sarkozy fait le plein de bonnes opinions chez les sympathisants de droite et enregistre de bons scores à gauche, où 60 % des sympathisants affirment l'avoir trouvé « compétent ». 35 % des sympathisants de gauche l'ont même trouvé « sympathique ». Preuve que le ministre de l'Intérieur voit son image s'améliorer. L'émission a pourtant donné lieu à quelques échanges vifs, notamment sur le mariage homosexuel et l'immigration. Accusé d'homophobie et de racisme, le candidat UMP a rejeté ces attaques sans... s'énerver. Son opposition au mariage gay est approuvée par 83 % des sympathisants UMP et par 76 % des UDF. Les électeurs de gauche, eux, sont plus partagés. Mais 57 % d'entre eux estiment que Sarkozy a tort.
Autre sujet de discorde : l'immigration. Sa phrase « La France, on l'aime ou on la quitte » que lui a rappelée sur le plateau de TF1 un jeune homme, ne semble pas le desservir. 66 % des sondés jugent qu'il a eu raison de dire cela. Une opinion archi-approuvée à droite (94 % à l'UMP), mais rejetée par 63 % des électeurs de gauche. Le candidat UMP, qui a encore insisté sur ce thème mercredi à Toulon, peut se sentir conforté dans sa stratégie de reconquête des électeurs de Le Pen.
Sa volonté « d'ouverture politique » manifestée lundi soir a, certes, séduit les Français (68 %), mais ils ne semblent pas vraiment y croire. La gauche est sceptique.
Consolation : 63 % des UDF pensent que Sarkozy gouvernera avec des personnalités politiques qui n'appartiennent pas à l'UMP. Reste qu'en ouvrant le jeu, le candidat UMP pensait plus à la gauche qu'à l'UDF. Initialement, il avait envisagé de citer, selon un proche, les noms de Bernard Kouchner, Jean-Marie Bockel ou encore celui d'Anne Lauvergeon, ex-conseiller de François Mitterrand. Sous la pression de ses amis, Sarkozy y a renoncé.