Le chef du gouvernement a affirmé avoir voulu dire qu'"un jour peut-être un conseil des ministres sera montré aux Français".
Le 26 octobre dernier, le Premier ministre s'était pourtant déclaré favorable à des conseils des ministres télévisés, excepté la "partie délibérative qui comporte une part de secret", "pour que chacun comprenne comment ça marche". "Il faut que les Bastilles tombent", avait-il dit lors de sa 16e conférence de presse mensuelle à Cergy-Pontoise (Val d'Oise) en réponse à une question sur la proposition de Ségolène Royal d'instituer des jurys citoyens.
Mais il avait été rappelé à l'ordre dès le lendemain par Jacques Chirac. Depuis la Chine, le chef de l'Etat avait rappelé que le conseil "est un lieu et un temps où se prennent des décisions qui peuvent relever notamment de la sécurité nationale ou des intérêts stratégiques de la nation". "Cela doit se faire en toute sérénité et surtout hors de toute pression, quelle qu'elle soit", avait ajouté Jacques Chirac.
Le chef de l'Etat a cependant assuré mardi dernier dans "Le Figaro" qu'il ne s'agissait ni d'une "critique" ni d'un "désaveu" du Premier ministre. "J'ai dit que cette suggestion ne me paraissait pas conforme à l'idée que je me fais du principe d'indépendance et du secret nécessaire à certains débats qui peuvent engager la sécurité intérieure ou extérieure de la France", a-t-il dit.