Nicolas Sarkozy est salué par les représentants de la majorité comme "très clair, très précis" et "calme", alors que Ségolène Royale restait, selon eux, dans "le flou" et "l'imprécision".
A l'inverse, les responsables de gauche ont vu Ségolène Royal "étonnante" de "dynamisme et de modernité", face à un candidat UMP "sur la défensive", "mal à l'aise", "maîtrisant mal ses dossiers".
Seul le député UDF Gilles Artigues a jugé que les deux candidats avaient "fait jeu égal", soulignant que ce débat a "renforcé (son) choix de vote blanc". François Bayrou, dont les électeurs sont en position clé, n'a fait aucune déclaration.
- François Hollande, premier secrétaire du PS: "Le débat a été fructueux. Ségolène a conduit et même dominé l'échange (...). Elle a montré (...) de la crédibilité. Elle a montré aussi de la cohérence, de la capacité à exercer les fonctions"
- Arnaud Montebourg, porte-parole de Mme Royal : Ségolène Royal "a dominé le débat de A à Z. Il n'y a pas eu de moment où Nicolas Sarkozy a réussi à imposer un tant soit peu ses idées. Elle a gagné ce débat". "Il y avait ce mélange extraordinaire dans une femme exceptionnelle".
- Valérie Pécresse, porte-parole de l'UMP : "Ce débat, c'est Nicolas Sarkozy qui l'a gagné. Parce que tout le monde pensait qu'il allait s'énerver. Parce que toute la campagne du PS a été fondée uniquement sur son caractère, et sur le fait qu'il devait faire peur".
- Rachida Dati, porte-parole de Nicolas Sarkozy: "Il a été très clair et très précis, ce qui n'a pas été le cas de Ségolène Royal qui tout au long de ce débat a été très floue, voire dans la confusion (...) Elle a ajouté de la confusion à la confusion, du flou au flou".
- Claude Guéant, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy: "on a eu un débat entre candidats à la présidence de la République (...) Le débat a montré que Nicolas Sarkozy était préparé à l'exercice du pouvoir, qu'il a une parfaite maîtrise de lui, qu'il connait parfaitement ses dossiers".
- Julien Dray, porte-parole de Mme Royal: "ceux qui ne connaissaient pas Ségolène Royal ont découvert une présidente, une femme d'autorité, de convictions. A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy a été sur la défensive. Peut-être qu'il ne s'attendait pas à une telle confrontation et à une telle intensité. Ceux qui ont voté pour elle au premier tour, comme tous ceux qui doutent, se disent: +c'est une sacrée bonne femme+."
- Patrick Ollier (UMP), président de l'Assemblée nationale: "Nicolas Sarkozy fait preuve d'une fantastique connaissance des dossiers". Il "a ainsi démontré sa capacité à diriger la France face à une candidate socialiste affichant des bonnes intentions sans être capable d'apporter les clarifications nécessaires à la compréhension de son projet".
- Jack Lang, conseiller spécial de Mme Royal: "Ségolène Royal a été époustouflante de bout en bout. Avec une pêche d'enfer elle a donné le la en permanence. Elle est apparue avec évidence comme la présidente de la France. Sa stature, son autorité, sa compétence se sont imposées avec éclat."
- Jean-Christophe Lagarde, député UDF: "Un débat pénible. Je déplore le manque de crédibilité de Mme Royal pour occuper la fonction présidentielle. Son projet économique semble généreux, il n'est que flou et dangereux. J'ai compris pourquoi les soutiens de la candidate socialiste s'acharnaient à fasciser de façon irresponsable M. Sarkozy, au risque de faire naître des incidents graves au soir du deuxième tour de l'élection".
- Yann Wehrling, porte-parole des Verts : "Nicolas Sarkozy fait preuve d'une totale incompétence sur les questions de l'écologie. Il se contente de micro-mesures, comme les agrocarburants, totalement à côté des enjeux. Ségolène Royal fait vraiment la différence par exemple en développant les capacités de création d'emplois en matière d'écologie et la politique fiscale écologique".