
François Langlois, délégué général de l'Association des régions de France, quant à lui considère que la clarification des compétences est déjà en grande partie réalisée. Et il se base pour cela sur les derniers chiffres publiés par la Direction générale des collectivités territoriales selon lesquels 75% des dépenses des départements portent sur des compétences qui leur sont spécifiquement attribuées (action sociale, route, collèges, SDIS), 70% pour les régions (lycée, formation professionnelle, apprentissage, TER). Au final, les financements croisés portent en fait uniquement sur des projets médiatisés ou pour lesquels l'État les enjoint de façon pressante à venir compléter son financement. Il en est ainsi des lignes à grande vitesse pour la réalisation desquelles l'État fait actuellement appel aux collectivités; certaines d'entre elles mettent d'ailleurs peu d'empressement à saisir leur assemblée délibérante de ces autorisations de programme, comme le révélait tout récemment un quotidien du soir.