La sécurité spécifiquement dédiée aux candidats à l’élection présidentielle est en fait une mesure récente décidée par Charles Pasqua en 1994. Tout candidat doit en faire la demande par écrit. Le nombre d’agents affectés dépend tout d’abord des menaces qui pèsent sur lui. Une liste de noms lui sera présentée dans laquelle il pourra choisir.
« Il faut une confiance absolue entre le protecteur et le protégé », assure Jo Querry, le père de la réforme des Voyages officiels. Après son « entartage », le 16 juin 2006 à La Rochelle, Ségolène Royal s’est vue affecter jusqu’à dix gardes du corps. Pour encadrer la sécurité de ses meetings, elle s’appuie aussi sur des bénévoles de l’Unsa-police travaillant en dehors des heures de service. Près de 300 se sont déjà manifestés au fil de ses déplacements.
François Bayrou et Philippe de Villers avaient déjà une protection policière avant la campagne, l’un en tant qu’ancien ministre, l’autre du fait de ses déclarations sur l’Islam. Celle-ci s’est étoffée avec la campagne.
Jean-Marie Le Pen assure ne pas avoir été consulté pour le choix de ses « anges gardiens » de l’Intérieur, affectés en janvier dernier. Mais il se félicite de cette mesure à laquelle il n’avait eu droit qu’après le premier tour en 2002. Le Front national dispose, il est vrai, de son propre service d’ordre, le DPS. Seule l’extrême gauche refuse toute présence policière. Par tradition.