Ils souhaitent ainsi que d’ici 2012, la sensibilisation, la formation et l’accompagnement à l’entrepreneuriat soient intégrés dans les parcours de tous les futurs diplômés de l’enseignement supérieur qui se préparent à entrer dans le monde économique.
Pour cela, il est nécessaire de s’appuyer sur les initiatives existantes et d’encourager les coopérations entre établissements, en particulier dans les Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) :
• en généralisant et en assurant la promotion des bonnes pratiques : 300 actions de sensibilisation, de formation ou d’accompagnement sont déjà recensées, six « maisons de l’entrepreneuriat » ont développé des initiatives inter-établissements, 32 incubateurs publics encouragent la création d’entreprise issues de la recherche, et de nombreuses associations locales offrent leur soutien aux étudiants.
• en décloisonnant les formations : Universités, grandes écoles, incubateurs, réseaux d’entrepreneurs sont incités, au sein des PRES, à se coordonner et développer des outils communs pour toucher d’avantage d’étudiants.
Le plan en faveur du développement de l’entrepreneuriat au sein des établissements d’enseignement supérieur s’articule autour de cinq mesures:
• le lancement d’un appel à projets doté de 2M€, cofinancé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et par le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, pour créer des pôles de l’entrepreneuriat étudiant, en particulier au sein des Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur. Ces pôles devront être inter-établissements, et associer les acteurs économiques locaux, pour offrir un accompagnement innovant aux étudiants. Ils proposeront des initiatives communes en matière de sensibilisation, de formation ou d’accompagnement (ex : organisation d’évènements, soutien pédagogique, conseil et orientation des étudiants porteurs de projet, incubateurs étudiants…).
• la mise en place d’un « référent entrepreneuriat » au sein de chaque établissement d’enseignement supérieur, avec pour mission d’aiguiller les étudiants vers les carrières entrepreneuriales et les soutiens dont ils peuvent bénéficier. Ces référents travailleront en lien avec les bureaux d’aide à l’insertion professionnelle au sein des universités.
• la pérennisation du concours national de l’entrepreneuriat étudiant, « Innovons Ensemble ». 1000 étudiants participeront à l’édition 2009, co-organisée par le réseau Retis, la Conférence des Présidents d’Université et la Conférence des Grandes Ecoles. Au-delà du concours, deux autres actions « Innovons Ensemble » seront proposées : une journée "portes ouvertes" dans les structures d'accompagnement à la création et les start-up et la mise en place d’une plateforme de stages en PME innovantes (www.innovons-ensemble.com)
• la création d’une « junior entreprise» au sein de chaque université, grâce au soutien de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises.
• le lancement d’une mission de coordination nationale sur l’entrepreneuriat. Une personnalité sera prochainement missionnée pour suivre la mise en œuvre de ces mesures, veiller à l’animation du réseau des « référents entrepreneuriat », et formuler des propositions complémentaires pour les aider dans leur mission. Elle travaillera en lien avec la Conférence des Présidents d’Universités, la Conférence des établissements et écoles de formations des ingénieurs, et la Conférence des Grandes Ecoles.
Pour mieux informer les étudiants des opportunités liées à l’entrepreneuriat, les ministres ont demandé à L’agence pour la création d’entreprises de créer un portail qui leur soit dédié sur le site www.apce.fr. Le portail de la vie étudiante (http://www.etudiants.gouv.fr/) relaiera également ces informations.
Les principaux enseignements d’un sondage Ipsos réalisé les 12 et 13 novembre dernier s’agissant de la perception du statut d’auto-entrepreneur soulignent que les jeunes plébiscitent d’ores et déjà ce statut mais qu’il est important de faire connaître davantage, notamment à l’université, les possibilités qu’il offre aux jeunes qui souhaitent débuter une activité :
- 55% des étudiants connaissent ce statut : 68% sont des étudiants en grandes écoles, 51% des étudiants à l’université
- 81% de ceux qui le connaissent l'estiment adapté pour les étudiants qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise
- 68% des étudiants en grandes écoles pensent qu'ils seront formés à l'entrepreneuriat au cours de leur cursus, contre seulement 21% des étudiants en universités
- 30% des étudiants dans leur ensemble ont accès à un interlocuteur pour les renseigner sur l'entrepreneuriat, avec une différence entre grandes écoles et universités puisqu’ils sont 56% dans les grandes écoles et 25% dans les universités à y avoir accès.
Sondage Ipsos effectué pour le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, réalisé les 12 et 13 novembre 2009 par téléphone.