"Le leader naturel de l'UMP est Nicolas Sarkozy. Une autre personnalité dans le parti ne saurait avoir une légitimité égale à la sienne dans l'UMP", poursuit-il. "La nouvelle direction de l'UMP devra donc être collégiale, aucune personnalité ne pouvant exercer à elle seule les mêmes pouvoirs que le président sortant."
"Pour autant, il ne s'agit pas de supprimer l'élection du président de l'UMP au suffrage universel direct des militants mais seulement de prévoir une gouvernance alternative lorsque le Président de la République est originaire de l'UMP", ajoute-t-il. "Dans une autre hypothèse, les statuts actuels seraient, de nouveau, en vigueur."
Il propose que la présidence collégiale du conseil national et du bureau politique de l'UMP soit composée d'un président et de deux vice-présidents.
Cette présidence pourrait avoir pour mission de gérer les relations de l'UMP avec les partis de la majorité présidentielle et de "veiller à la cohérence entre l'action du mouvement et celle du président de la République et du Premier ministre".
Elle représenterait le mouvement auprès de ses partenaires européens et étrangers, arbitrerait les conflits et serait "pour l'essentiel une force de propositions et d'accompagnement pour l'exécutif", précise Jean-Pierre Raffarin. "Ses relations avec le Premier ministre seront donc privilégiées."
Cette présidence collégiale pourrait également avoir pour mission de préparer les projets du parti pour les échéances électorales à venir.
Un secrétariat général, composé d'un secrétaire général et deux secrétaires généraux adjoints, assurerait l'animation de la vie quotidienne du mouvement. Il préparerait, lui aussi, les prochaines échéances électorales et assumerait "le travail de renouvellement des différentes équipes politiques territoriales".
"L'ensemble des six personnalités qui serait amené à composer, collégialement, la direction de l'UMP pourrait faire l'objet d'une proposition du bureau politique", précise encore l'ancien Premier ministre. "Cette liste ferait l'objet, ensuite, d'un vote de la part du Conseil national."
Une fois élue, cette direction proposerait son programme à un vote de confiance de l'ensemble des militants.