"Je suis venu m'instruire, écouter et apprendre. C'est ma première université", a-t-il expliqué à des journalistes.
Prié de dire s'il soutenait Nicolas Sarkozy, qui fait figure de candidat "naturel" de l'UMP pour l'élection présidentielle de 2007, il a répondu : "Sinon je ne serais pas ici, à Marseille."
"Je suis fatigué d'être sous perfusion sociale et je ne suis pas un assisté. Nicolas Sarkozy m'a convaincu de pouvoir être autre chose", a expliqué Doc Gynéco, de son vrai nom Bruno Beausire, né de parents guadeloupéens à Clichy-sous-Bois, dans la banlieue parisienne, en 1974.
"Avec lui, on a décidé peut-être d'avoir une idée sociale de droite qui pourrait stopper cette idée de vivre toujours avec des aides et peut-être redynamiser des endroits ou des quartiers où les gens ne vivent à 100% qu'avec des aides sociales."
Doc Gynéco a récusé l'idée d'être une "caution" pour le ministre de l'Intérieur, qui a suscité l'an dernier une polémique par des déclarations à l'emporte-pièce sur la situation des banlieues, théâtre durant l'automne 2005 d'un mois de violences urbaines.
"Les banlieusards, c'est des clowns. Ils sont choqués d'avoir entendu 'racaille' ou 'kärcher' quand tous les jours entre eux ils s'insultent", a dit le rappeur, souvent volontiers provocateur.
Il a précisé qu'il avait pris sa carte d'adhérent à l'UMP - "celle à 50 euros", suivant ainsi les traces de la star du rock français Johnny Hallyday, attendu dimanche à Marseille pour la clôture de cette université d'été.
"Je trouve qu'il est difficile de faire de l'art sans y mêler de la politique", a-t-il dit. "Je me suis engagé parce qu'on ne peut plus distinguer son travail artistique de l'idée qu'il y a des problèmes qui ne peuvent être gérés que par les politiques. Aujourd'hui, l'artiste qui ne s'engagera pas politiquement, pour moi, n'aura rien à dire."
Doc Gynéco a pour sa part laissé entendre qu'il souhaitait aider l'UMP à rallier en 2007 les voix des électeurs tentés par les extrêmes, en particulier l'extrême-droite.
"Les voix qui sont intéressantes sont les voix de ceux qui sont indécis quand ils sont prêts de l'urne, les voix des gens de tous les extrêmes, anti-femmes, anti-homo, contre les races. Et c'est ces voix-là dont on aura besoin pour ne pas commettre d'erreur", a-t-il expliqué.