Des médias intéressés mais manifestement de nombreuses erreurs d’analyse sur la politique française
"Mme Royal (près de 26%) est à présent en position d'unir son parti et de réinstaller un semblant de discipline", ajoute le journal britannique de centre-gauche.
De son côté, le Daily Mail (centre-droit) rappelle que "le taux de participation (environ 85%) enregistré au cours de cette élection offre une opportune leçon à la Grande-Bretagne".
"Sarkozy doit se sentir un gagnant plein de sécurité.
Ségolène Royal une gagnante pleine d'espérance", résumait ce journal.
Le signe qu'après des années de crise, de divorce entre la classe politique et le pays réel, la fracture démocratique a sans doute commencé hier de se réduire", analyse le premier quotidien francophone belge.
Pour le quotidien polonais Rzeczpospolita (droite conservatrice), "en se rendant aussi massivement aux urnes, les Français ont prouvé qu'ils voulaient rompre avec un quart de siècle de mitterrandisme et de chiraquisme".
Le quotidien allemand de centre-gauche Süddeutsche Zeitung estime que "tout est pourtant de nouveau possible depuis dimanche".
Une victoire de la candidate socialiste "sera difficile, mais pas impossible", analyse le journal, qui se félicite que, lors de ce premier tour, "la gauche française a retenu la leçon et ne s'est pas éparpillée comme la dernière fois".
Quant à Nicolas Sarkozy, il va désormais "glisser encore plus à droite, pour récupérer (les voix, plus de 10%) de Le Pen", prédit le quotidien de Munich.
Relevant que "cette fois, il n'y a pas eu de surprise", le journal des milieux d'affaires, le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), observe de son côté que "beaucoup dépendra à présent de ce vers qui se tourneront les électeurs de Bayrou - à moins que, déçus, ils ne restent à la maison".
"Dans les derniers jours de la campagne ses sympathisants avaient rêvé que le vieux leader pourrait de nouveau jouer un mauvais tour aux socialistes mais il doit se contenter de la quatrième place", rappelle le plus grand quotidien d'Italie.
"Elle a 15 jours pour prouver par son programme qu’elle porte véritablement le renouveau, qu’elle est habitée par un nouveau socialisme, notamment en matière économique. Sinon ses détracteurs se focaliseront à nouveau sur ses tailleurs. Et ce sera la voie royale pour Sarkozy", note le quotidien de Genève.