Au PS, seules quelques voix se sont levées pour soutenir la candidate.
Elle s'est aussi révélée fervente partisane de la Marseillaise, "un très beau chant porteur d'avancée de civilisation" et a annoncé parallèlement son slogan de campagne "La France présidente".
"La nation est vivante" et "il faut en parler de manière équilibrée et non obsessionnelle", a réagi le candidat UDF François Bayrou, qui a accusé ses deux principaux rivaux de se lancer "dans une course poursuite" sur la question de l'identité nationale.
"Un passeport ou une carte d'identité n'ont jamais fait une nationalité, et un drapeau n'a jamais fait un patriote", a déclaré M. Le Pen qui revendique les thèmes nationalistes.
Quant à l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, il s'est dit "inquiet" de voir Ségolène Royal se "prendre pour la France avec le drapeau".
A gauche du PS, les réactions ont été vives.
Pour la candidate communiste Marie-George Buffet, La Marseillaise et le drapeau tricolore sont "des symboles qui appartiennent au peuple" et il ne faut pas "se les disputer comme des bouts de chiffon".
"Je trouve cela terrible, que parce que Nicolas Sarkozy cligne de l'œil vers l'électorat de Le Pen que Mme Royal, finalement, aille vers le nationalisme de Nicolas Sarkozy", a affirmé la candidate de LO.
Plus virulent, Olivier Besancenot, candidat de la LCR, a affirmé: "Ca me choque et ça me fait flipper". Selon lui, dans les cités et les usines, "les gens s'en foutent qu'on leur propose un drapeau bleu blanc rouge dans leur foyer", ils "ont besoin de chauffage, d'électricité, d'un emploi correctement rémunéré et parfois même, ils ont besoin d'un logement tout court".
Pour José Bové, le candidat altermondialiste, "le chauvinisme et le nationalisme n'ont jamais été des valeurs de gauche".
Au PS, quelques voix se sont levées pour soutenir la candidate.
Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés, a expliqué qu'elle entendait "réhabiliter le patriotisme du cœur", alors que Nicolas Sarkozy "véhicule un patriotisme de la peur".
Le secrétaire national PS à l'égalité, Faouzi Lamdaoui, a jugé qu'il était "du devoir de la gauche de restituer au peuple les symboles de nation", tandis que Julien Dray, porte-parole de la candidate, a fait valoir qu'il s'agissait "de ne pas laisser les attributs de la République à d'autres".