5 années pour reconstruire ?
Selon le député des Landes, un mitterrandiste historique, ce nouveau parti présenté comme "un élargissement du socle politique et électoral" du PS, devrait réunir "les antilibéraux" et "les réformistes de gauche".
Selon le secrétaire national Benoît Hamon, dirigeant comme M. Emmanuelli du courant Nouveau parti socialiste, "des contacts et un dialogue" sont en cours pour concrétiser ce projet, qui doit être "une priorité après le 2e tour".
Il a souligné que l'objectif était "de gagner au 2e tour et de préparer la majorité présidentielle, au service du pacte présidentiel" de Mme Royal.
"Nous pensons que cette majorité exclut par nature la droite, quel que soit son visage, et l'UDF en est un", a affirmé l'eurodéputé.
De son côté, le fabiusien Claude Bartolone s'est dit "persuadé qu'au lendemain de la présidentielle, le PS aura un rôle extrêmement important pour rassembler tous ceux qui veulent d'une majorité de la gauche réformiste".
La candidate du PS à l'élection présidentielle, Ségolène Royal, a, malgré les oppositions internes, relevé à plusieurs reprises ces derniers jours "des convergences" avec François Bayrou.
A nouveau jeudi soir, elle n'a pas écarté l'entrée de ministres UDF au gouvernement en cas d'accord sur son pacte présidentiel.
L'annonce par Mme Royal d'un éventuel gouvernement intégrant des centristes et d'une possible "réunion de travail" avec eux autour de son pacte avait provoqué mercredi matin des critiques à la réunion du secrétariat national du PS, par la voix des jospinistes Daniel Vaillant, Harlem Désir et Jean Glavany et de Claude Bartolone.
En revanche, le projet dévoilé par M. Emmanuelli bénéficie d'une conjoncture politique plutôt favorable : l'ensemble des candidats antilibéraux ont en effet appelé, soit explicitement à voter pour la candidate PS, comme Marie-George Buffet (PCF), Dominique Voynet (Verts) et Arlette Laguiller (Lutte ouvrière) soit à "faire barrage" au candidat UMP, comme Olivier Besancenot (LCR) et José Bové.