Bernard Deflesselles, député et chef de file de la majorité présidentielle au conseil régional dirigé par Michel Vauzelle (PS) et Guy Teissier, les deux hommes qui se sont pour l'instant portés candidats pour remplacer M. Falco, se font la bise, sous le regard des photographes, dans une atmosphère un peu fébrile.
Secrétaire d'Etat à la Défense, Hubert Falco a annoncé vendredi qu'il jetait l'éponge pour ne pas avoir à abandonner la mairie de Toulon où il a été réélu en 2008.
"Dans la mesure où Falco s'est retiré, il était normal qu'il y ait plusieurs candidatures, maintenant, la priorité, c'est de se mettre en ordre de marche le plus rapidement possible", analyse Marie-José Roig, maire d'Avignon.
L'ancien premier adjoint à la mairie de Marseille ne veut pas dire quel serait son candidat: "il faut être d'une prudence de Sioux et éviter d'ouvrir un conflit", affirme-t-il, s'attendant à une bonne dizaine de jours de discussions.
Jean-Claude Gaudin, le maire de la cité phocéenne, refuse lui aussi d'afficher une quelconque préférence, d'autant que d'autres candidats pourraient se déclarer.
"Mon rôle, en tant que président de la commission des investitures de l'UMP, est d'observer les choses avec une certaine neutralité", a-t-il dit à l'AFP. "J'ai mon sentiment et je l'exprimerai à un moment ou à un autre", a-t-il néanmoins ajouté.
"Ou bien on parvient à s'entendre et à dégager un candidat ou alors c'est la commission nationale qui le fera, conformément aux statuts de l'UMP", a-t-il expliqué.
Lors de son meeting, Jean-François Copé a prévenu : "les troupes sont prêtes au combat, elles ne supporteraient pas une division, il faut enfin que cette région échappe à la gauche".
Un peu plus tard, il reconnaissait que la décision de M. Falco avait laissé les membres de l'UMP "sous le choc".
Du côté des deux candidats pour le moment déclarés, on affiche détermination mais aussi diplomatie.
Etre le candidat, "j'en ai très envie et comme le dit le président de la République, c'est celui qui a le plus d'envie qui l'emporte", affirme M. Deflesselles qui s'appuie sur son parcours au conseil régional où il siège depuis 1992 pour défendre sa légitimité.
"J'ai livré tellement de batailles contre M. Vauzelle", souligne-t-il.
Avec M. Teissier, "on est des compétiteurs, pas des adversaires, on se rangera derrière celui qui sera désigné", affirme encore Deflesselles.
Guy Teissier souligne de son côté que "dans tous les combats qu'il a menés à la région, il a toujours privilégié l'affrontement des idées et non celui des personnes".