Un constat positif
L’étude porte sur les sortants 2006 de l’enseignement professionnel, lycéens et apprentis. Elle a pris en compte trois indicateurs : le taux d’emploi, le type de contrat et le salaire.
De manière générale, près de deux jeunes sur trois sont en emploi sept mois après leur sortie du système scolaire. Le taux d’emploi des jeunes apprentis est supérieur (64 %) à celui des lycéens (49 %), mais les écarts de salaires entre apprentis et lycéens sont faibles, l’embauche se faisant autour du Smic.
Le taux d’emploi au sein d’une filière est plus élevé pour les baccalauréats professionnels que pour les CAP-BEP : près de 20 points d’écart en 2007. Le rapport souligne donc le besoin d’articuler le développement de l’apprentissage avec l’élévation du niveau de qualification afin d’encourager et d’accompagner les apprentis et les lycéens dans la poursuite des études vers un baccalauréat professionnel leur offrant une garantie supérieure d’insertion.
Par filière, le taux d’emploi dans les groupes de spécialités "Production" est généralement supérieur à celui des "Services", quel que soit le niveau de diplôme. Les secteurs qui concentrent les emplois sont le bâtiment (gros et second oeuvre), le commerce, l’hôtellerie-restauration, l’industrie mécanique, l’électricité et la métallurgie.
Le taux d’emploi des filles est inférieur à celui des garçons quel que soit le niveau de formation. Les filles sont à plus de 87 % dans les "Services", et les garçons à plus de 70 % dans la "Production". Le taux d’emploi en CDD est équivalent.
Le taux d’emploi des jeunes présente de fortes disparités selon les régions. Disparités qui reflètent la situation globale de l’emploi dans les régions et le degré de spécialisation en termes d’activités de production et de services. Cette situation pose également la question de la mobilité des jeunes, encore faible à ces niveaux de formation.
Les choix du ministère de l’Éducation nationale confortés
Selon les termes du rapport, "les choix opérés par le ministère de l’Éducation nationale sont confortés" : l’apprentissage en lycée EPLE, les programmes de découverte professionnelle et la volonté d’élever le niveau de qualification avec les bacs professionnels en trois ans.