Quand « il claque la loure » ça fait du bruit !
Eric Besson a indiqué qu'il "allait réfléchir" pour savoir s'il votera ou non en faveur de Ségolène Royal pour la présidentielle.
Interrogé lors d'une conférence de presse, sur son vote le 22 avril, le député de la Drôme a répondu : je vais y réfléchir, j'ai le temps maintenant".
Eric Besson, qui avait déjà démissionné le 14 février de son poste de secrétaire national du PS, a déclaré que depuis il "n'avait pas fait d'offre de service et pas reçu de propositions de la part de Nicolas Sarkozy ou François Bayrou".
« Je n'ai jamais quitté un navire en difficulté .Au demeurant, je ne sais pas si le navire est en difficulté »
Il y a des difficultés de campagne, mais l'idée que le navire s'échouerait à la fin ne paraît absolument pas acquise", a-t-il poursuivi.
Bien qu'ayant "une vision complexe, mitigée de ce que représente Ségolène Royal", M. Besson a affirmé "ne pas sous-estimer" les qualités de la candidate socialiste, notamment sa "combativité".
"Rien ne dit qu'elle n'aura pas les ressources internes pour surmonter les difficultés qu'elle est en train de connaître", a conclu Eric Besson.
Il a confirmé qu'il ne se représenterait pas aux législatives dans la Drôme parce qu'il ne "voulait, ni ne pouvait" faire campagne contre ses "amis et les militants" PS. "Je vais me consacrer à mon mandat de maire (de Donzère, Drôme, ndlr) et après, comme on dit chez moi, Inch Allah", a affirmé M. Besson, qui est né au Maroc.
Sortant d'une semaine de silence, le député de la Drôme déclare que "sont à l'origine directe" de son départ du PS "ceux qui ont cru devoir toucher" à sa vie privée en évoquant "de prétendues difficultés conjugales et familiales qui pouvaient expliquer (sa) supposée « déprime »".
"Sans les attaques personnelles dont j'ai été victime de la part de certains de ceux qui jouent un rôle majeur dans cette campagne auprès de la candidate et, en dépit de mon analyse (de la situation au PS, NDLR), je serais revenu.
Il a toujours été « jospiniste »
M. Besson, qui affirme qu'il n'a "pas consulté Lionel Jospin" avant de quitter le parti, avait, le 14 février, justifié sa démission du secrétariat du PS par "des raisons personnelles".
Il indique que cette décision faisait suite à "une altercation" avec M. Hollande, née des "hésitations et revirements permanents d'une stratégie de réplique (à la droite) sur le chiffrage" des projets présidentiels.
Compte-tenu d'une "marge de manoeuvre financière limitée", observe au passage M. Besson, "les projets actuels, ceux de tous les partis et de tous les candidats, sont trop onéreux et leur coût réel est sous-estimé".