Le principal syndicat étudiant Unef, qui s'est attiré des critiques pour avoir négocié avec le gouvernement avant le vote de la loi cet été, s'est replacé quant à lui au centre du jeu, en renforçant sa présence dans la coordination: sur les 16 porte-parole désignés ce week-end à Tours, 11 sont issus de l'Unef, contre aucun le week-end dernier lors de la précédente désignation.
Tous les acteurs du mouvement étudiant s'accordent en tout cas sur un point: c'est au lendemain de la journée de grève dans l'éducation, mardi, qu'on saura si la mobilisation dans les universités a des chances de s'amplifier encore.
Pour Gérard Aschieri, le secrétaire général de la FSU, les revendications des étudiants peuvent rejoindre celles des fonctionnaires de l'Education nationale, «notamment sur la question des postes» et les «mouvements peuvent se renforcer mutuellement».
La question de la poursuite du blocage des universités fera l'objet du vote des nombreuses assemblées générales qui doivent se tenir toute la semaine prochaine, au moins cinquante étant prévues entre lundi et mercredi selon l'Unef.
Dans une tribune à paraître dans les «Echos» de lundi, la Conférence des présidents d'université a appelé étudiants et enseignants «à reprendre le plus rapidement possible le chemin des cours».