Rarement un championnat du monde de F1 n’aura été aussi indécis si proche du terme de la saison, mais cette séance de qualification semble avoir éclairci les positions respectives à la fois des pilotes et des écuries.
En phase ‘Q3’, où les voitures s’affrontent en configuration de course, c'est-à-dire avec la quantité exacte d’essence embarquée pour le départ du grand prix, les dix rescapés des séances précédentes se sont élancés sur la piste à la conquête de la pole position.
Dans cet exercice, le champion du monde en titre, Fernando Alonzo, transfuge de l’écurie Renault, a pris le meilleur ‘à la régulière’ sur son coéquipier Lewis Hamilton, révélation de la saison et protégé de Ron Dennis, pour un écart de 37 centièmes.
Ferrari sur ses terres n’a pas semblé en mesure de disputer cette suprématie, Fernando Massa terminant en troisième place avec un écart de 552 centièmes.
Kimi Raikkonen, sans doute plus chargé en essence, n’a même pas réussi à se qualifier en seconde ligne, dépassé par un Nick Heidfeld survolté.
L’écurie BMW, reconnue comme spécialiste des appuis aérodynamiques légers, a franchi un cap, et même si Flavio Briatore annonce que Renault progresse, les écuries concurrentes aussi. Seul le jeune pilote Heikki Kovalainen a réussi à se qualifier d’extrême justesse pour la Q3, alors que son coéquipier Giancarlo Fisichella, gêné il est vrai dans son dernier tour rapide, a échoué à la 15ème place.
Au terme de la séance d’essais, on a pu remarquer une moue dubitative sur le visage du jeune prodige Hamilton, se demandant comment il avait pu être plus lent que son coéquipier avec une voiture plus légère. Les deux prétendants au titre de champion du monde des pilotes ont échangé une poignée de mains que certains commentateurs ont qualifiée de ‘glaciale’.