Laurent Fabius a dénoncé mercredi
"Je ne veux pas mettre en cause tel ou tel camarade en particulier. Moi, je fais campagne pour être investi puis élu président de la République et c'est M. Sarkozy, M. Le Pen qui sont mes adversaires, pas tel ou tel camarade socialiste", a déclaré l'ancien Premier ministre devant les journalistes, à Conflans-Sainte-Honorine.
On demande à un ministre de l'Intérieur d'amener avec lui non pas des caméras par dizaines et de faire au petit matin des rodéos ici ou là, on demande à un ministre de l'Intérieur même si c'est difficile de faire baisser la délinquance", a-t-il souligné.
Il reproche également au président de l’UMP le mélange subtil fait sur la question de l'immigration et je crois qu'il espère ainsi se situer sur le terrain de l'extrême-droite pour capter les électeurs de l'extrême-droite.
Nous, et je ne fais pas d'allusion à telle ou telle personnalité, nous ne devons pas nous situer sur ce terrain là", a-t-il poursuivi, reprenant le diptyque socialiste "prévention et sanction".
Il a à nouveau réclamé le rétablissement de la police de proximité, dont la suppression par la droite était une "stupidité, j'allais dire une ânerie" et prôné la création d'un conseil national de sécurité intérieure présidé par le Premier ministre, qui serait une instance récurrente et non convoquée en urgence.
Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal et Laurent Fabius doivent notamment participer à trois débats télévisés - sur le modèle américain, sans confrontation entre candidats - et trois débats régionaux avant le vote des militants socialistes, mi-novembre.
Ses deux adversaires estiment au contraire qu'ils peuvent faire la différence lors de ces face-à-face.
"J'aurais préféré que les questions soient un peu plus spontanées.
Ce serait paradoxal, alors que l'on se parle toute la journée, que le seul endroit où ne pourrait pas se parler (soit) pendant le débat", a ironisé Laurent Fabius.
"Il n'y aucune raison d'avoir peur du débat".