De source syndicale, l'arrêt de travail, à l'appel du syndicat national des journalistes (SNJ), a été observé par "plusieurs dizaines de personnes" au sein de la rédaction.
"A aucun moment nous n'envisageons de boycotter l'actualité politique du FN, mais c'est le principe d'un +Face aux lecteurs+ qui nous dérange", a expliqué Jean-Philippe Vigouroux, délégué syndical SNJ.
"En déroulant le tapis rouge à Le Pen, nous ne faisons pas honneur à notre tradition républicaine", a-t-il ajouté.
"Le Progrès, de par sa nature, se doit de donner la parole à tout le monde, c'est ce que l'on fait", a relevé de son côté M. Lassalle, soulignant que "des explications" avait été données lors d'un CE.
Dans un communiqué, la section SNJ du Progrès estime que la direction a "franchi la ligne jaune en invitant à sa table un parti qui n'a rien de fréquentable", évoquant "une grave atteinte" à l'image du quotidien.
Ségolène Royal, avant son investiture en tant que candidate du Parti socialiste à la présidentielle, et le futur candidat de l'UDF François Bayrou ont déjà effectué cet exercice de questions-réponses.
"Dans les semaines à venir, nous en ferons d'autres avec le représentant de la gauche antilibérale et Nicolas Sarkozy", a signalé M. Lassalle.
NB : Le Progrès, dont le siège est à Lyon, est vendu à 225.000 exemplaires (Diffusion France payée, 0JD 2005-2006). Ses éditions sont distribuées en Rhône-Alpes, Haute-Loire et dans le Jura.