Des jeunes se disent: maintenant on fait quoi?
l[]l Ouari, du XXeme arrondissement de Paris: "Sarko nous a insultés et humiliés, on va voter Le Pen."
l[]l Omar, de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis): "Sarko nous méprise. Le Pen et Sarko c'est la même chose".
l[]l Enfin Aziza: "je suis atterrée de voir que des gens d'origine maghrébine appellent de plus en plus à voter Le Pen".
En décembre, le rappeur Rost, créateur de l'association Banlieue active et engagé de longue date contre les thèses du FN, avait surpris ses fans en annonçant sur France 5 devant un Jean-François Copé bouche bée son intention de voter "Le Pen contre Sarko", en cas de second tour opposant les deux hommes.
"J'ai été choqué par Sarko, son « Kärcher » et sa « racaille ». Il s'est attaqué au peu qui nous restait : notre dignité. Les propos fascisants sous bannière républicaine sont les plus dangereux. Quitte à aller au chaos, allons au vrai chaos, de toutes façons, Le Pen ne pourra pas gouverner"
Quitte à aller au chaos, allons au vrai chaos, de toutes façons, Le Pen ne pourra pas gouverner", a-t-il dit à l'AFP.
"D'un côté il y a des jeunes qui se sont inscrits sur les listes électorales parce qu'ils y ont été encouragés.
Du coup des jeunes se disent: maintenant on fait quoi?
Et ils répondent: on fait péter le système, on vote Le Pen", explique Yassine Ayari, porte parole de l'association citoyenne Veto.
"Ils se disent: On a essayé de dialoguer, ça n'a pas marché.
On s'est révolté, ça n'a pas marché.
Maintenant, au lieu de brûler les voitures, on va brûler les urnes", commente Ahmed Hassene d'un collectif d'Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-denis) créé à la suite des émeutes.
Pour lui, "ça reste pour beaucoup de la provocation.
C'est juste une façon de jouer avec l'actualité".
De son aveu même, l'essayiste et polémiste venu du marxisme Alain Soral a convaincu Le Pen de l'existence d'un "vote révolutionnaire en banlieue" en rejoignant son comité de soutien.