Le Premier ministre a mis en valeur la qualité de sa relation avec le président Nicolas Sarkozy, avec lequel il pense former "une équipe comme on en aura jamais vue", a-t-il expliqué dans un long entretien sur Europe 1.
Le chef du gouvernement a souligné la nécessité d "une unité de commandement" à la tête de l'Etat entre un président de la République "inspirateur du projet" et un Premier ministre "responsable de la majorité".
"Ma place, c'est celle de l'animateur de la majorité et du gouvernement", a résumé M. Fillon. Assumant ce rôle-moteur, il a de nouveau tapé durement sur la gauche, jugeant "pathétique" le patron du PS François Hollande. "Qu'il nous dise quel est le projet du Parti socialiste, pas les pitreries auxquelles on a assisté depuis quelques jours qui visent à moquer les institutions de la République", a asséné le locataire de Matignon.
Le chef du gouvernement, fin connaisseur de sport automobile et pilote amateur, a comparé la France à "une Formule 1".
Filant la métaphore, il a expliqué qu'il fallait "la conduire au maximum de ses capacités pour qu'elle soit au premier rang de la compétition internationale, en même temps ménager sa mécanique et ne pas sortir de la route".
"On doit aller très vite parce que la France a pris beaucoup de retard", a-t-il insisté: "On n'a vraiment pas le temps de réfléchir, on n'a pas le temps d'attendre, on n'a pas le temps de prendre notre temps, il faut aller vite".
Sur le service minimum dans les services publics, il a donné aux syndicats jusqu'à "la fin de l'été" pour faire des propositions, faute de quoi le gouvernement proposera un projet de loi "début septembre".
Réforme "peut-être la plus importante" de la législature, la loi augmentant l'autonomie des universités n'attendra pas non plus.
Elle sera votée "au mois de juillet" afin que les établissements puissent "s'organiser comme ils l'entendent, recruter leurs enseignants comme ils l'entendent, créer les enseignements qu'ils veulent" et passer des accords extérieurs sans l'avis de leurs tutelles.
Sur le contrat de travail unique, le dialogue sera ouvert "la semaine prochaine" et les syndicats auront "jusqu'à la fin de l'année pour travailler".