Si l'on s'en tient aux prix fixés par les vendeurs pour les adresses contenant le mot « président », Ségolène Royal culmine à 5 000 eur, à égalité avec... Arnold Schwarzenegger.
Au premier coup d'oeil, les spéculateurs semblent particulièrement insoucieux de l'orthographe : les segolen-royal.fr et autres niksarkosy.com pullulent. Certainement une façon de miser sur les internautes étrangers.
On trouve de tout dans ce capharnaüm : une certaine hostilité au candidat UMP (toutsaufsarko.fr), un clin d'oeil au couple vedette des sondages (sarkolene.com), des prétendants tombés en cours de route (dskpresident.com), ou, sujet des dernières heures, la « retraite » de Jacques Chirac (apreschirac.com).
Mais ce business est très loin des milliards brassés sur eBay, le leader des enchères sur le Web : peu d'offres sur les présidentiables français. Il y a pourtant du potentiel : en 2006, un magnat russe a déboursé 3 millions de dollars pour s'offrir l'adresse vodka.com.
En attendant de tels sommets, les investisseurs peuvent parier sur le long terme et rentabiliser leurs achats en en faisant des pages « parking », bourrées de publicités. C'est le cas d'un internaute français qui a acheté.... Bayrou2012.fr.