1- un relèvement de l'âge de départ à la retraite,
2- une augmentation de la durée de cotisation
3- et la création de fonds de capitalisation individuels afin de donner aux Français la possibilité d'épargner pour leur retraite.
Sans ambigüité aucune, le Premier ministre a exclu, à nouveau, que puisse être «remis en cause le système de retraite par répartition ».
Négociations marathon
En réponse au sénateur radical de gauche du Tarn-et-Garonne, Yvon Collin, le Premier ministre a confirmé que : «nous partirons du rapport du Conseil d'orientation des retraites, qui est accepté par tous les partenaires et qui sera connu le 15 avril prochain ».
Puis il a affirmé que «s'engagera alors une concertation avec les partenaires sociaux et naturellement, le Parlement qui devra avoir le dernier mot et qui sera associé, dès le départ, à l'élaboration des différentes solutions » avec pour objectif justement qu'un texte soit débattu au Parlement dans le courant du mois de septembre.
Enfin, il a rappelé que le gouvernement avait d’ores et déjà «exclu deux pistes» : «la première, c'est la remise en cause du système de retraite par répartition (...) parce que nous y sommes attachés et parce qu'aucun pays n'a jamais réussi à changer radicalement de système de retraites » et selon lui ce serait même « une utopie de le penser ».
Et la seconde piste écartée est «celle qui consisterait à faire du montant des pensions une variable d'ajustement, un schéma que, là aussi, une immense majorité des Français, à juste titre, n'accepterait pas ».
«Nous ne devons pas cacher la vérité aux Français, il n'y a pas de solution miracle, il n'y a pas une solution facile qui permettrait d'assurer la pérennité de nos régimes de retraites dans un contexte qui est celui de l'allongement de la durée de la vie» a redit M. Fillon, adepte du «langage de vérité».
Les fonctions publiques inquiètes
Quant aux fonctions publiques - que n'a pas évoquées le Premier ministre la semaine dernière -, certains syndicats soulignent le risque de voir, dans le cadre de la réforme globale des retraites, la pension des fonctionnaires calculée sur les 25 meilleures années, comme dans le privé, au lieu des six derniers mois.