La généralisation des 35 heures faisait partie des arguments du PS lors de la campagne présidentielle. De son côté, Nicolas Sarkozy s'engageait à "aller beaucoup plus loin" dans l'assouplissement des lois Aubry.
François Hollande a déclaré jeudi soir 30 août que l'heure n'est plus pour les socialistes à dire "on va rétablir les 35 heures".
Alors que le programme présidentiel du PS prévoyait la généralisation des 35 heures à tous les salariés. Ségolène Royal avait elle-même avoué qu'elle ne jugeait pas cette promesse "crédible", après sa défaite.
"le pays doit travailler plus"
Pour le Premier secrétaire du PS, la gauche doit donc désormais "porter la liberté du temps choisi". "Globalement le pays doit travailler plus", mais il faut qu'il y ait en contrepartie "une liberté qui soit donnée aux salariés pour organiser leur temps de travail tout au long de leur vie", a-t-il expliqué.
Ces déclarations constituent une révolution pour la formation politique qui s’est toujours montrée attachée à la réduction du temps de travail, et dont les lois Aubry faisaient jusque là figure de cheval de bataille.
Selon François Hollande, la réduction du temps de travail était justifiée par l’accroissement du chômage. Désormais, il pense que "le taux de chômage va inéluctablement se réduire". Il en conclut donc : "plutôt que de dire 'il faut diminuer le temps de travail', il faut pour la gauche donner au salarié la liberté d'organiser son temps de travail sur toute la vie"
Cette retraite se nuance cependant par un maintien de la durée légale du travail à 35 heures par semaine. La remettre en cause serait "une logique de régression sociale". "Si on veut avoir des idées nouvelles, celle-là en est une", a-t-il ajouté, apportant une piste personnelle à la rénovation de son parti.