Leur discussion a porté sur les institutions et la réforme de celles-ci souhaitée par le Chef de l’Etat et confiée à un comité dirigé par l’ancien premier ministre Edouard Balladur. Des calculs d’apothicaire se sont ensuivis, portant sur des "exigences" en échange du soutien qu’ils pouvaient apporter. François Bayrou soulignait : "Le président n'est pas sûr d'avoir la majorité des trois cinquièmes. Nous ne sommes pas sûrs d'avoir la minorité des deux cinquièmes. Il y a un enjeu."
En effet, la réforme que proposera le comité Balladur devra être soutenue par au moins les trois cinquièmes des députés et des sénateurs, cette nécessité contraint donc l'UMP à chercher des alliés.
A l’issue de leur réunion, chaque François a clairement spécifié que la question des prochaines élections municipales n’avait pas été abordée. Il semble évident que les sujets qui peuvent fâcher n’étaient pas à l’ordre du jour.
Une telle rencontre est toutefois une nouveauté dans le paysage de l’opposition, si l’on met de côté l’essai non transformé de l’es candidate aux présidentielles Ségolène Royal, qui, entre les deux tours, avait provoqué un débat public avec François Bayrou, premier éliminé du second tour. Le PS avait diversement réagi à cette initiative originale.
M Hollande met cependant les choses au point : "Nous ne sommes pas dans la confusion politique, dans le racolage, dans le débauchage, nous sommes dans la clarté politique. Cela change par rapport à d'autres, n'en tirez pas d'autres conclusions, nous avons chacun nos stratégies".