M. Chevènement, qui lance sa campagne mardi soir lors d'une réunion publique à Paris, entend "porter des idées qui ne sont pas présentes dans le débat. Et en particulier pour faire respecter le vote que le peuple français a émis le 29 mai 2005 pour réorienter la construction européenne", explique-t-il. "Mon but est de peser, pas de témoigner".
Le candidat du MRC réfute l'idée qu'il risque de provoquer un nouveau 21 avril 2002 en se présentant. "Cet appel au vote utile fait partie de l'arsenal de propagande du PS. Or, on ne sait même pas si Le Pen obtiendra ses parrainages. Et j'aimerais que le Parti socialiste fasse campagne pour qu'il ne les ait pas", ajoute M. Chevènement.
"Si le PS craignait tellement un nouveau 21 avril, il aurait demandé à ce qu'on modifie la disposition qui prévoit que seuls peuvent se maintenir au second tour les deux candidats arrivés en tête au premier. Or ni le PS, ni l'UMP d'ailleurs, n'ont agi en ce sens", souligne-t-il.
Jean-Pierre Chevènement explique par ailleurs qu'il n'a "aucune" discussion avec les socialistes. Il n'a pas vu le premier secrétaire du PS François Hollande "depuis le mois de juin".