Une possible campagne depuis une maison d’arrêt ?
C'est aussi en Seine-Saint-Denis, à Montreuil que le contempteur de la "malbouffe" avait, le 21 janvier, amorcé son revirement et laissé entendre qu'il pourrait finalement entrer en lice, fort des 30.000 signataires d'une pétition le pressant de se lancer dans cette compétition.
"Ma candidature est une candidature collective", assure-t-il par ailleurs dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France, affirmant vouloir être candidat pour "la France invisible".
Dans l'hebdomadaire Politis, l'homme à la moustache et à la pipe a commencé à détailler les thèmes phare de la campagne qu'il engagera par un premier meeting le 7 février à Aubagne (Bouches-du-Rhône): le "vivre ensemble", l'écologie et bien sûr l'antilibéralisme.
Aubagne est le berceau des "collectifs" issus du non de gauche au référendum européen de 2005 mais qui n'ont pu finalement s'accorder sur une candidature unique pour incarner ce courant.
L'entrée en lice de Bové tient par ailleurs de la gageure: d'une part, il doit trouver avant le 16 mars les 500 parrainages nécessaires et d'autre part, pourrait se retrouver dans la situation inédite d'être candidat à l'Elysée...
La Cour de cassation doit en effet rendre le 7 février sa décision sur son pourvoi contre une condamnation à quatre mois ferme pour un arrachage d'OGM fin 2005.
Il assure ne pas redouter d'avoir, le cas échéant, à mener campagne depuis sa cellule.